La sécurité sociale suisse a pour mission de garantir la protection de la santé, de fournir un soutien financier en cas de besoin, et de combattre le chômage. Elle met en œuvre divers moyens pour atteindre ces objectifs, notamment des initiatives préventives, des programmes de réadaptation, des services d'aide sociale, et des recherches sociales.
Le système suisse repose sur le concept des "3 piliers", un principe inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1972.
Le premier pilier, composé de l'AVS (Assurance-vieillesse et survivants) et de l'AI (Assurance-invalidité), assure un revenu minimum vital pour tous les citoyens et relève de la responsabilité de l'État. Il se caractérise par une forte solidarité, car les cotisations sont collectées sans limite, tandis que les prestations sont plafonnées. Le financement est basé sur le principe de répartition, où les actifs cotisent pour soutenir les bénéficiaires actuels.
Le deuxième pilier est géré par les entreprises et fournit une protection aux travailleurs actifs. Il est obligatoire pour les employés et les chômeurs, mais facultatif pour les travailleurs indépendants. Ce pilier repose sur la constitution d'une réserve financière personnelle par le biais du système de capitalisation. Son objectif, en complément du premier pilier, est de maintenir un niveau de vie similaire à hauteur d'environ 60 % du dernier salaire. La LPP (Loi sur la prévoyance professionnelle) définit les exigences minimales, mais les employeurs ont la possibilité de proposer des normes plus avantageuses pour leurs employés.
Le troisième pilier repose sur la responsabilité individuelle et permet aux personnes de personnaliser leur plan de prévoyance en fonction de leurs besoins spécifiques. Il peut être souscrit auprès d'une banque ou d'une compagnie d'assurance et se décline en deux types : lié (offrant des avantages fiscaux mais avec des restrictions) ou libre.
Pour choisir le type de contrat approprié, de nombreux facteurs doivent être pris en compte, tels que la situation personnelle et professionnelle, la durée du contrat, la capacité d'épargne, le montant de la prime, ainsi que la stratégie d'investissement envisagée. Il est donc essentiel de consulter un conseiller compétent pour être guidé vers un troisième pilier parfaitement adapté à sa situation individuelle.